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Bilan du stress oxydatif

L’oxydation cellulaire est en quelques années devenue l’un des acteurs les plus médiatisés de la lutte contre le vieillissement. Qu’en est-il exactement ? Peut-on l’évaluer simplement et y remédier ?

par Laurent Jacob (27/01/2012)

Pourquoi parle t’on d’oxydation cellulaire ?

De la même façon qu’un morceau de fer rouille et que le beurre ranci à l’air libre, nos constituants cellulaires s’oxydent. Ce processus naturel entraîne de nombreux effets en cascades qui aboutissent peu à peu à la baisse de performance de nombres de nos fonctions biochimiques et organiques.

Cette oxydation est liée à la production de radicaux libres pour une grande part lors de l’utilisation de l’oxygène pour la respiration ou encore lors de la neutralisation des toxines ingérées (nourriture, air, eau …) ou produite par notre métabolisme. C’est l’un des processus majeurs identifié et mis en cause dans le vieillissement ainsi que dans nombre de maladies dégénératives.

Face à l’augmentation en flèche de ces maladies dégénératives (cardiovasculaires, cancers, diabètes, maladies neurodégénératives dont Alzheimer, maladies rhumatismales inflammatoires…) et à la faillite partiel du système public traditionnel de prise en charge, la détection de carences ou de déséquilibres du statut antioxydant s’avère précieuse dans le cadre d’une démarche pro-active individuelle préventive.

Le but affiché étant de limiter au maximum les risques de survenue de maladies dégénératives ou de vieillissement accéléré et de promouvoir le maintien d’une excellente qualité de vie en optimisant nos systèmes de protection naturels.

L’expérience montre en effet qu’une stratégie personnalisée basée à la fois sur les résultats des tests et l’histoire médicale individuelle, permet une normalisation ou une amélioration dans une grande majorité de cas avec un impact souvent marquée sur la qualité de vie (douleurs, énergie, résistance aux infections, sommeil, humeur, mémoire…) et ce à tout âge.

Pour autant, et contrairement à l’exemple de la rouille que l’on voudrait vraiment stopper, ces radicaux libres ne sont pas que des ennemis. En effet, ils sont aussi l’un des composants essentiels utilisé par le système immunitaire pour lutter contre les agents étrangers (virus, bactéries …).

Ainsi, un peu à la manière du feu qui nous est utile mais doit être contrôlé (trop de feu brûle !), l’oxydation nous est utile mais à tendance à augmenter lors du vieillissement et doit être maintenue à un niveau raisonnable. A cette fin, le corps possède ses propres systèmes internes lui permettant de maintenir sous contrôle le niveau d’oxydation. Ces systèmes peuvent s’évaluer sur une prise de sang, c’est ce qu’on appelle le bilan du stress oxydatif.

Prendre des antioxydants

Lorsqu’une supplémentation est indiquée, dans la grande majorité des cas, elle comprendra un complexe riche en antioxydants et minéraux protecteurs ainsi que leurs cofacteurs vitaminiques afin d’optimiser leur absorption et de favoriser leurs synergies d’action. En effet des études scientifiques comme l’étude Suvimax ont démontrées que l’effet protecteur était bien réel dans le cas de supplémentation multiples complémentaires à doses physiologiques (respectant les besoins du corps) alors que des dosages élevés d’antioxydants uniques ( Vitamine E, Sélénium…) pouvaient dans certains cas augmenter les risques !

- Au minimum on devrait trouver : vitamine C / vitamine E (au mieux naturelle) / zinc / sélénium / vitamines du groupe B / flavonoïdes / caroténoïdes / OPC / vitamine A / magnésium.

- Le fer et de cuivre sont à éviter sauf nécessité particulière car ils peuvent être non plus anti mais pro oxydants.

Par ailleurs, de plus en plus d’études prouvent l’intérêt et l’efficacité des omégas 3 et de certains omégas 6, dans les domaines cardiovasculaire et cognitif. Ces acides gras précieux ont la particularité de s’oxyder très facilement, ce qui implique qu’il vaille mieux s’assurer d’un bon statut en antioxydants protecteurs lors de leur prise.

Références scientifiques en anglais :

- Effect of exercise on oxidative stress : a 12-month randomized, controlled trial. Med Sci Sports Exerc. 2010 Aug ;42(8):1448-53. Campbell PT, Gross MD, Potter JD, Schmitz KH, Duggan C, McTiernan A, Ulrich CM. Department of Epidemiology, American Cancer Society, Atlanta, GA, USA

- Can ageing be slowed ? : Hormetic and redox perspectives. J Med Life. 2011 Nov 14 ;4(4):346-51. Epub 2011 Nov 24. Gaman L, Stoian I, Atanasiu V. University of Medicine and Pharmacy, Biochemistry Department, Bucharest, Romania.

- Oxidative stress and antioxidants in exercise. Curr Med Chem. 2001 Jun ;8(7):829-38. Leeuwenburgh C, Heinecke JW. Center for Exercise Science, Aging Biochemistry Laboratory, College of Health and Human Performance, University of Florida, Gainesville, FL 32611, USA.

- Neutrophil activation, antioxidant supplements and exercise-induced oxidative stress. Exerc Immunol Rev. 2004 ;10:129-41. Peake J, Suzuki K. School of Human Sciences and Consolidated Research Institute for Advanced Science and Medical Care, Waseda University.

- Relationship between human aging muscle and oxidative system pathway. Oxid Med Cell Longev. 2012 ;2012:830257. Epub 2012 May 17. Doria E, Buonocore D, Focarelli A, Marzatico F. Laboratory of Pharmaco-Biochemistry, Nutrition and Nutraceutical of Wellness, Department of Biology and Biotechnology, University of Pavia 9, 27100 Pavia, Italy.


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