Anti-âge ! Tout d’abord, reconnaissons que le terme Anti-âge est un terme fourre-tout, avec ce que cela comporte d’avantages (étiquette aisément identifiable en apparence) et d’inconvénients (pouvant véhiculer une multitude de visions différentes voire opposées).
Ainsi, afin de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain et d’éviter toute confusion sur les motivations et le contenu de ce site, voici brièvement mes convictions profondes ainsi que les points clés de ma démarche personnelle et professionnelle dans le domaine de l’avancée en âge :
L’objet exclusif de l’anti-âge est le corps physique or je crois fondamentalement que si l’entretien d’une bonne fonction peut aider la personne, la personne ne se réduit pas pour autant à sa fonction.
La prise en compte des interrogations existentielles et spirituelles ne me parait pas devoir être dissociée ni exclue des aides apportées au corps physique : Il s’agit pour moi de pratiquer une médecine holistique qui prenne en compte toutes les dimensions de la personne.
Tout prend de l’âge autour de nous ! Il ne s’agit pas de refuser de prendre de l’âge en faisant de l’anti-âge, mais plutôt de tout faire pour prévenir et éviter les cortèges de maux et la perte de fonction qui trop souvent accompagnent le vieillissement tout en encourageant l’évolution de la personne tout au long de son chemin de vie.
Le vieillissement est pour moi une source inépuisable d’interrogations, de prises de conscience et d’opportunités de croissance. Néanmoins, si la souffrance peut avoir parfois ses vertus je ne crois pas que la dégradation précoce soit indispensable à notre évolution !
L’intérêt pour la prévention du vieillissement n’est pas forcément synonyme de peur de la mort, pas plus que la recherche du maintien d’une excellente fonction ne cache un refus de grandir !
Pour pouvoir vivre, nous devons apprendre à mourir. Je crois que même si çà n’est pas chose facile pour la majorité d’entre nous, accepter la réalité de notre propre finitude en tant qu’être incarné est l’un de nos travaux essentiels pour pouvoir continuer à grandir. Nous mourrons en permanence à quelque chose tout au long de notre vie et l’idée de la mort qui nous accompagne au quotidien est probablement l’un des moteurs majeurs de la créativité humaine depuis l’aube de l’humanité.
Quelques réflexions sur ce qu’on dit de l’anti-âge :
L’anti-âge est parfois taxé de "pur produit marketing" de notre société de consommation. S’il est vrai que le marché de l’anti-âge est très fourni en produits de consommation divers et variés, l’originalité de ce site est justement de montrer qu’à coté des traitements parfois nécessaires, nos cadres de pensées et ce que nous tenons pour vrai jouent un rôle considérable dans la façon dont nous vieillissons. Là encore, la prise en compte de toutes nos dimensions et pas seulement physiques est capitale.
L’anti-âge est souvent accusé de jeunisme. L’une des choses qui m’a frappé lors de mes séjours en Amazonie péruvienne, c’est que les populations indiennes autochtones vivant au cœur de la forêt, souvent à plusieurs jours de pirogue de toute route et commodité, qui en outre vénèrent leurs anciens qui jouent un rôle central dans la hiérarchie de leurs communautés, se teignent les cheveux hommes et femmes confondus dès l’apparition des premiers cheveux blancs ! On ne peut pourtant pas ni les accuser de jeunisme ni même les soupçonner de vouloir masquer une peur de la mort ou encore moins d’être victimes de la société de consommation ! Donc les choses sont plus complexes, se soucier de son apparence n’est pas forcément un signe d’immaturité.
L’anti-âge, ce serait aller contre nature. Il faudrait d’abord définir ce qui est naturel. Le sens le plus commun est de considérer comme naturel ce qui est "normal" et universel. Dans ce cas, les maladies sont elles aussi naturelles, y compris les infections et les épidémies et donc il ne serait pas naturel de vouloir y remédier ! Enfin, la durée moyenne de vie a considérablement évolué depuis 2 siècles. S’il était naturel de vivre 50 ans en moyenne auparavant, aujourd’hui nous avons tendance à considérer que mourir à cet âge n’est pas naturel car la durée de vie moyenne est de 80 ans !
Pour moi l’accompagnement du vieillissement est une attitude face à la vie, notre grande aventure à la découverte de nouveaux possibles.
C’est une façon à la fois profondément respectueuse et iconoclaste d’interroger la vie et d’interagir avec en dehors de toute notion de contrôle ou d’asservissement.
Lorsqu’on examine nos différentes croyances sur le caractère fatal et incontournable de la dégradation liée au vieillissement et à propos de la mort, on se rend compte qu’il ne s’agit que d’un bric-à-brac d’observations et de constatations faites par rapport à ce que nous en connaissons aujourd’hui. Par exemple, je sais que la mort existe parce que j’ai vu mes grands-parents ou mes parents ou encore mon chat ou mon chien vieillir et mourir et que à ma connaissance aucun de mes ancêtres n’est encore en vie. Nous le gravons même dans la pierre pour être certains de ne pas l’oublier !
Si nous ne pouvons bien-sûr nier les réalités du moment, nous sommes aussi des créateurs avec de nouvelles aspirations et notre époque nous demande un regard neuf libéré des carcans du passé.
Vous trouverez sur ce site des informations très pratiques sur le maintien d’une bonne fonctionnalité avec des moyens puissants car mon expérience personnelle et professionnelle m’ont appris que l’énergie quotidienne dont nous disposons pour vivre et apprécier pleinement notre aventure est une composante fondamentale et est très souvent un facteur limitant.
Ensuite vient la logique du but de vie, ce qui va donner tout son sens à notre vie, quel que soit l’âge auquel nous vivrons ! Car si vous croyez que la vie a un sens alors le but n’est pas juste de faire des ronds dans l’eau et nous sommes taillés pour l’aventure ! Si un bon moteur est important, savoir où aller l’est aussi !
Enfin, une conviction intime :
Je ne crois pas que nous soyons un corps de chair qui produit de la conscience.
Je crois que nous sommes des êtres spirituels qui nous incarnons dans un corps physique.
Nous y jouons "Le jeu de la vie", l’aventure de l’Esprit que chacun de nous incarne qui a produit le formidable foisonnement des formes de vie sur terre et dont nous sommes loin d’avoir exploré tous les possibles dans nos corps.
Loin de tout dogmatisme, il s’agit d’un chemin sur lequel chacun peut librement décider de s’engager avec à la clé la possibilité d’en faire l’expérience intime. Il nous est ainsi proposé de vivre notre corps dans sa dimension sacré en tant que temple de notre âme et non pas en tant que corps objet. Non pas en tant que cyborgs avec de plus en plus d’appendices technologiques mais en harmonie avec les forces de vie !
Dès lors, le vieillissement devient un "challenge" avec son lot de contraintes qui nous aident à grandir tout au long de notre vie.