Nos scénarios de vie ne sont pas figés : ils évoluent avec ce que nous pensons possible.
En revisitant les croyances héritées — culturelles, familiales, sociales — nous pouvons ouvrir un espace plus vaste pour notre vitalité, notre créativité et notre manière de traverser l’âge.
Élargir ses scénarios, c’est réapprendre à se projeter autrement, avec plus de liberté et plus de souffle.
par Laurent Jacob (4/02/2012)
Et si c’était le moment de faire un grand ménage intérieur — non pas pour renier ce que l’on a été, mais pour garder uniquement ce qui nous met réellement en mouvement ?
Nos croyances, nos mots, nos représentations façonnent notre manière d’habiter la vie. Les réexaminer, c’est déjà ouvrir la porte à de nouveaux possibles.
Pendant longtemps, chacun de nous a appris à se définir à travers des modèles transmis : l’âge auquel on « devrait » ralentir, les limites supposées du corps, les trajectoires familiales, les phrases entendues mille fois.
Pourtant, l’histoire du vivant montre exactement l’inverse : les frontières bougent, les possibles évoluent, et ce que l’on croyait immuable devient un terrain d’exploration.
Les sciences du comportement l’ont démontré : les mots que nous utilisons pour décrire le monde révèlent les scénarios qui nous habitent déjà :
Notre vocabulaire dit notre vision / Notre vision façonne nos gestes / Et nos gestes finissent par tracer le chemin.
Revenir à ses propres croyances
La première étape consiste à regarder honnêtement les récits que nous portons :
D’où viennent mes idées sur mon image corporelle, la santé, le vieillissement ?
Sont-elles miennes, ou héritées des autres ?
Me servent-elles encore ?
Ou m’enferment-elles dans un scénario écrit par quelqu’un d’autre ?
Nous héritons tous de croyances familiales ou culturelles — parfois utiles, parfois pesantes.
Mais rien ne nous oblige à les garder.
Réhabiliter les ressources
Essayez d’identifier :
Puis reformulez les secondes à la lumière des premières.
Ce simple exercice suffit parfois à déplacer une trajectoire entière — car une croyance modifiée peut devenir un nouvel espace intérieur où la vie circule.
Repenser les limites
Ce que nous appelons souvent « limites » n’est qu’une mémoire collective ou une habitude mentale :
Aucun de ces énoncés n’est une loi du vivant.
Ce sont des scénarios — pas des vérités.
Le vivant, lui, ne lit pas nos manuels, nos traditions ou nos peurs.
Il répond à ce qui fait sens et à ce qui met en mouvement.
Oser écrire une version plus vaste de soi
Élargir ses scénarios de vie, c’est accepter que l’on puisse devenir plus vivant à n’importe quel âge.
C’est reconnaître que l’on peut :
Ce n’est pas un optimisme naïf : c’est une façon réaliste de considérer un organisme vivant, capable d’adaptation jusqu’au dernier souffle.
Une pratique à revisiter régulièrement
Rangez votre liste : elle vous suivra longtemps.
Revenez-y dans un mois, dans un an, dans cinq ans.
Vous serez surpris de voir ce qui aura changé en vous — souvent silencieusement.